Delbecq 4
La création de Delbecq 4 remonte à novembre 2003, quelques années après que le pianiste new-yorkais Ethan Iverson ait présenté le travail de Benoît Delbecq au saxophoniste Mark Turner. En 2008, le jeune bassiste très demandé John Hébert – New-Yorkais originaire de Louisiane et fan du travail de Delbecq – propose la formation d’un nouveau trio avec Delbecq et le batteur Gerald Cleaver.
The Delbecq 4 réunit Turner et Delbecq, mettant en lumière une relation musicale marquée par une empathie irrésistible qui s’est épanouie au sein du trio d’Hébert. En 2016, le quatuor s’est produit pour la première fois au Cornelia Street Café, dans le West Village de New York, avant d’enregistrer Spots on Stripes au studio Trading8s, dans le New Jersey. L’enregistrement a été reconnu par les pairs et a reçu des éloges internationaux.
L’utilisation délicate de l’électronique permet à Delbecq d’affiner sa recherche de nouvelles vibrations musicales. Assis au piano, une pédale midi posée au sol, Delbecq utilise un programme d’enregistrement en temps réel du micro de chaque instrumentiste – parfois de l’ensemble du quatuor – un procédé qu’il qualifie de « post-radiophonique ». Ainsi, les musiciens comme l’auditeur plongent dans la revisite de miniatures micro-musicales après les avoir entendues un bref instant plus tôt.
L’inspiration de Delbecq naît d’une réflexion critique et d’une recherche obstinée, et son expression fait l’éloge des formes et des sons collectifs, inventifs et en mouvement, servis par les voix exceptionnelles de ses compagnons improvisateurs. Tous ces éléments invitent l’auditeur à entrer dans une sorte de mirage rythmique et mélodique – Gentle Ghosts – une musique qui interroge notre propre histoire, notre propre mémoire.